mardi 17 août 2010

VIEUX MOUTARD QUE J'AIMAIS

... Ou plutôt mieux vaut tard que jamais (je me suis trompetté dans le titre - désolé).

En effet, voici le résultat de la concertation du 23 mars 2010. Il s'agissait d'un projet de démolition et de reconstruction du bâtiment avant et de la transformation du bâtiment arrière pour la réalisation d'un appart-hôtel (comprenant pas moins de 70places de parkings et 67 apparts) au 52-54 de la Chaussée de Charleroi.

Le Comité de Défense de Saint Gilles s'est exprimé lors de cette concertation pour souligné notre désaccord quant à ce projet opaque qui fait à nouveau inutilement la part belle à la voiture. Il est en effet assez invraisemblable de prévoir 70 places dans ce quartier très bien desservi par les transports en commun. Il est à souligner aussi que les clients ciblés d'un appart-hôtel n'ont pas réellement besoin de voiture. Et quand bien même ils souhaitent se déplacer, le Comité estime que les taxis ou le service Cambio sont tout-à-fait adéquat.

De plus, la construction projetée en intérieur d'îlot nous laisse dubitatif. L'ensemble architectural existant est visiblement intéressant. Le projet, lui, semble peu clair quant à la destinée de cet immeuble repris par défaut à l’inventaire du patrimoine architectural (il s'agit d'un bâtiment d’avant 1932).

La Commission de Concertation a émis un avis défavorable. Elle argumente. Sur bien des points, elle rejoint nos craintes. Voici donc sa position en résumé.


"Il s’agit de :

- reconstruire un immeuble à front de rue d’un gabarit de 6 étages + rez-de-chaussée dont deux étages en retrait ;

- agrandir le premier niveau de sous-sol et creuser un deuxième niveau de sous-sol sur la quasi-totalité de la parcelle ;

- construire un passage couvert dans la cour intérieure du bâtiment arrière ;

- modifier les niveaux de planchers du bâtiment arrière avec rajout d’un niveau supplémentaire ;

- démolir des parties du bâtiment arrière pour créer des patios avec aménagements de terrasses et diminution de la hauteur des mitoyens ;

- aménager une terrasse au 4ème étage entre le bâtiment avant et le bâtiment arrière, des terrasses au 5ème étage en façade arrière du bâtiment avant, des terrasses au 6ème étage du bâtiment avant ;

- aménager 70 emplacements de parking aux sous-sols ;

- aménager 67 entités d’appart-hôtel" ...

Elle souligne par ailleurs que :

"le projet n’est pas conforme à la prescription 0.12 du Plan Régional d'Affectation du Sol arrêté par arrêté du gouvernement du 3 mai 2001, car celui-ci induit la suppression de deux logements d’une superficie totale de 326 m² (situation légale aux d’archives).

Le projet densifie la parcelle de manière importante par la création de 67 entités d’appart hôtel, avec la création de deux niveaux de sous-sol et de l' aménagement de 70 emplacements de parking et de nombreuses terrasses, de la construction d’un passage dans la cour, de l'aménagement d’infrastructures accessoires à l’appart-hôtel (commerce, piscine, salle de gymnastique, hammam, vestiaires, circulations verticales – noyaux d’ascenseurs et d’escaliers, groupes de refroidissement, aménagement d’une évacuation de secours sur la parcelle voisine à l’arrière,…).

Ces aménagements ont un impact non négligeable sur l’intérieur d’îlot et sur le voisinage." (...)

Elle continue sur sa lancée :

"La démolition / reconstruction du bâtiment avant est problématique pour les points suivants :

- le projet n’est pas intégré au cadre bâti environnant (volumétrie et expression) : aspect très massif, manque de verticalité marquée et de lecture du parcellaire d’origine, gabarits excessifs s’alignant sur l’immeuble de droite (peu de prise en compte de l’immeuble de gauche et pas de prise en compte des immeubles d’en face), expression incongrue des étages en retrait, étages tassés découlant de la densité des aménagements… ;

- la nouvelle construction déroge à l’article 4 (profondeur de construction) et 6 (hauteur) du titre I du règlement régional d'urbanisme pour la partie arrière aux étages;

- L’immeuble projeté implique une dévalorisation substantielle de l’immeuble sis au n° 50 de la chaussée de Charleroi, présentant des qualités patrimoniales évidentes (Hôtel de maître de style éclectique classicisant, datant de 1880 et repris à l’inventaire du patrimoine architectural) et procure à celui-ci un caractère de singularité dans le front bâti ;

Les interventions sur le bâtiment arrière sont substantielles. Ces interventions s’apparentent à une démolition / reconstruction de celui-ci et que celles-ci impliquent en tous cas une modification importante de l’aspect architectural de cet immeuble. (...)

Cet arrière bâtiment présente des qualités patrimoniales et il y a lieu de préserver celui-ci au maximum.

L’excavation d’un sous-sol sur deux niveaux pour l’aménagement d’un parking s’avère également contestable :

- l’implantation de ce parking occupe la quasi-totalité de la parcelle et toute la profondeur de celle-ci (escalier d’accès arrière), cette construction souterraine implique une importante dérogation à l’article 4 (profondeur) et 13 du titre I du règlement régional d'urbanisme (maintien d’une surface perméable) ;

- la mise en oeuvre de ce parking rend hypothétique le maintien du bâtiment arrière et les plans présentés laissent fortement présumer une démolition reconstruction de celui-ci, ce qui rendrait le projet inacceptable (qualités patrimoniales de ce bâtiment arrière, dérogation au règlement régional d'urbanisme et non-conformité au Plan Régional d'Affectation du Sol arrêté par arrêté du gouvernement du 3 mai 2001…) ;

- un parking de 70 emplacements ne se justifie pas : il s’agit d’un appart-hôtel dont les entités ne rentrent pas dans la catégorie « logement », ce projet s’implante dans une zone très bien desservie en transports en commun, il existe de nombreux parkings sous exploités dans l’environnement direct, l’impact d’une entrée/sortie supplémentaire de parking d’une telle capacité sur la chaussée de Charleroi doit également être pris en compte (passage du tram actuellement déjà difficile)…

Le projet présente des terrasses engendrant des vues préjudiciables au voisinage (implantées au droit des mitoyens sans zone de recul, implantation en hauteur, manque d’information dans les coupes par rapport aux hauteurs de mitoyens…).

Le projet prévoit une sortie de secours à l’arrière accédant sur la parcelle voisine, que cette sortie de secours dépend de l’accord préalable du propriétaire voisin."

En conclusion, la commission considère : "que le projet implique une très forte densité des aménagements (nombre d’entités, d’emplacements de parking, d’infrastructures accessoires…) aboutissant à des interventions ne répondant pas au bon aménagement des lieux.

L'avis de la Commission de Concertation est défavorable sur le projet tel que présenté.

Un projet présentant une meilleure intégration du bâtiment à front de rue, une réduction des interventions en sous-sol (partie avant démolie et reconstruite uniquement) et des interventions sur le bâtiment arrière plus respectueuse de ses caractéristiques d’origine, une réduction de la densité des aménagements et avec une intégration perspective dans l’axe de la chaussée de Charleroi pourrait être envisagé.

PLACE MARIE JANSON OU PROJET "MARIE TU DORS" ?

Marie Janson, née à Bruxelles le 23 juillet 1873 et décédée le 8 mars 1960, fut la première femme politique Belge à devenir membre du sénat belge.

Le couple eut quatre enfants dont Paul-Henri Spaak, premier ministre belge comme son oncle Paul-Émile Janson, et Charles Spaak, scénariste notamment de Jean Renoir pour "La Grande Illusion" et de Julien Duvivier pour "La Belle Équipe".

Durant la Première Guerre mondiale, Marie Janson fut active en tant qu'assistante sociale, ce qui la conduisit à devenir membre du Parti socialiste. Elle fut élue au Conseil communal de Saint-Gilles en 1921. Elle fut choisie la même année par l'exécutif du parti dirigé par Émile Vandervelde, pour devenir membre du Sénat.

Elle poursuivit son activité de sénateur coopté jusqu'en 1958. Ses longs états de service la conduisirent à présider l'ouverture de la session sénatoriale le 11 novembre 1952.

Sa petite-fille Antoinette Spaak fut la première femme à diriger un parti politique belge, le Front Démocratique des Francophones (FDF).

Et, plus près de nous, Marie Janson est le nom qui a rebaptisé la place dite « carré Hôtel des Monnaies » à Saint-Gilles. Cette place fait l’objet d’un projet que l’on nous annonce depuis belle lurette. Mais, comme sœur Anne, nous ne voyons rien venir …

dimanche 8 août 2010

Des articles à lire sur le blog

Depuis juin 2010, nous avons mis en ligne près de 30 articles touchant de près ou d'un peu plus loin la qualité de vie à Saint-Gilles. En voici la liste.

STIB : DES PORTILLONS EFFICACES. LE CODES : VRAIMENT ?LOGEMENTS VIDES ET INOCCUPES
FICHES «LOGEMENT» DE LA COORDINATION SOCIALE
La prime de rentrée scolaire 2010 est arrivée
COLLECTE DE MATERIEL SCOLAIRE POUR LES RESTO DU COEUR
VILLO DANS LA COMMUNE
PLAN INCLINE DE LA POSTE : COMMENTAIRES SUR L'AVIS
TOILETTES PUBLIQUES AU CENTRE DE BRUXELLES
PLAN INCLINE POUR LA POSTE : CONCERTATION
MOBIB or NOT MOBIB : That is the Question
ABORDS DE L'EGLISE : (ENFIN) L'AVIS DE LA CONCERTATION
LA PENTE DE LA POSTE
Projet d'habitats groupés (solidaires) à Bruxelles...
BIENTOT UNE NOUVELLE RUE DU FORT
SAINT-GILLES : NOUVEAU LOGO
LA POSTE CHANGE : VRAIMENT ?
AVANTI MORICHAR
DES (PETITS) TROUS QUI DEVIENNENT GRANDS
LA VETUSTE DES EGOUTS
DEBAT MARIE JANSON : 3. LES ALTERNATIVES ?
DEBAT MARIE JANSON : 2. LES GRANDS PRINCIPES
DEBAT MARIE JANSON : 1. HISTORIQUE
PROJET IMMOBILIER PRES DE LA PLACE DE BETHLEEM
MORICHAR : LE CHANTIER DANS TOUS SES ETATS
MARIE JANSON SANS PARKING ?
L'ECAM VA PARTIR
ABORDS DU PARVIS DE L'EGLISE : OU RESTE L'AVIS ?
VILLO DANS LA COMMUNE
TOILETTES PUBLIQUES VANDALISEES

D'autre articles sont annoncés dans les prochains jours. Voici ce à quoi vous pouvez vous attendre :

La prison a-t-elle un avenir ?
Un effondrement avenue Fonsny
Le Festival Open Air
Les lanternes contre la pauvreté
ECAM : un avis défavorable
Rue du Fort et Parvis : ébauche d’un projet
Marie Janson : quel avenir ?
Les logements inoccupés
Fermeture annoncée des antennes de quartier ?
Villo en rade
GSM, antennes relais et santé publique
Les quartiers durables
La revue de presse du CODES
17 octobre : journée de lutte contre la pauvreté
Baromètre du logement RBDH
Circuit « logement et précarité »
Le nouveau facteur ne sonne pas toujours deux fois
La (trop courte) journée sans voiture
Les journées du Patrimoine
Habitat groupé : une alternative crédible
Un toit deux âges : une formule à explorer

Vous pouvez retrouver les articles par mots-clé. D'anciens articles sont aussi disponibles sur notre blog 1.0 dont voici les coordonnées : http://lecodes.skyrock.com/

Pour maintenir ce blog vivant, nous déployons beaucoup d'énergie et de temps. Si vous avez envie de vous joindre à nous, n'hésitez pas à nous le faire savoir. L'idée de mettre sur pied un comité de rédaction fait son chemin.

samedi 7 août 2010

STIB : DES PORTILLONS EFFICACES. LE CODES : VRAIMENT ?

Le service "communication" de la STIB a fait très fort cette semaine. On pouvait lire dans la presse le 6 août que depuis le 5 juillet dernier (lors de l'activation des portillons dans 8 stations de métro de la STIB), les ventes de titres de transport ont augmenté. Dans certaines stations, elles ont même doublé. C'est évidemment le cas dans les stations où l'accès est bloqué par des portes mécaniques.

Voyons quand même les choses en face : depuis la mise en place de ces portillons, les usagers ont pu constater dans pratiquement toutes les stations des machines en panne. Ce n'est pas en abusant de la méthode Coué à chaque pseudo amélioration que la STIB va nous convaincre de son efficacité et de ses performances.

Portillons coincés, lecteurs de cartes hors d'usage, ... Dans certaines station, il faut même des strewarts pour faire sortir les voyageurs par une porte de côté. C'était notamment le cas à Sainte-Catherine le 3 août dernier : aucune machine ne fonctionnait. Le stewart nous a même confié que les fraudes étaient toujours aussi nombreuses et que le personnel de terrain redoutait déjà la rentrée scolaire.

Il est totalement illusoire que ce système fonctionnera. Il est vrai que le touriste - ce délinquant potentiel - ne pourra pas plus prétendre qu'il ne savait pas comment acheter son ticket : sans sésame, pas de boa.

Il y a fort à parier que le vandalisme contre ces portillons sera bientôt l'enfer de la STIB (ce que personne ne souhaite, bien entendu).

D'ici 2013, ce seront 69 stations de métro et de prémétro qui seront équipées de ces portillons. Le nombre de fraudes réduira-t-il pour autant ? On peut en douter sérieusement.

Par contre, les usagers seraient ravis d'avoir un service de transport public ponctuel, bien conçu, accessible à tous, démocratique, étendu, rapide, régulier, diurne et nocturne. Mais ce volet n'est manifestement pas annoncé ...

LOGEMENTS VIDES ET INOCCUPES

Depuis 2003, le Comité de Défense de Saint-Gilles établit le relevé des parties d'immeubles a priori vides ou abandonnés. Le constat que des propriétaires ou sociétés immobilières spéculent est réellement insupportable dans une ville frappée de plein fouet par une carence en logements locatifs. Car l'une des conséquences de cet état de fait est une hausse généralisée des loyers et une "inévitable" détérioration de la qualité des logements disponibles.

Un gros effort a été fait par les pouvoirs publics pour contrer - tant que faire se peut - cette régression sociale. Force est de constater que les outils restent "préhistoriques", malgré quelques avancées juridiques ou judiciaires.

En 2003, donc, le Comité de Défense de Saint-Gilles et l'Union des Locataires de Saint-Gilles ont voulu dresser un inventaire des parties d'immeubles visiblement inoccupés. Qu'ils soient situés au-dessus des commerces, aux étages, aux rez-de-chaussée, en arrière-maison,...

Dans l’évolution des situations d’abandon constatées de 2003 à 2008, nous avons généralement constaté une situation qui n'a pas réellement évolué positivement : un immeuble (ou une partie d'immeuble) à l'abandon le reste ...

Qu'a-t-on observé ?

En fait, l’évolution d'une partie d'immeuble (abandonnée, insalubre, inoccupé)peut aller dans plusieurs directions, qui pourraient se résumer de la sorte :

- L’immeuble a été démoli et rien n’a été construit;
- L’immeuble est de fait occupé, mais par du bureau ou une autre fonction que le logement;
- L’immeuble a été démoli et reconstruit, parfois sur plusieurs anciennes parcelles, ce qui génère soit un plus grand nombre de logements, soit un immeuble de bureaux.

Depuis 2006, le Comité de Défense de Saint-Gilles fait ce relevé seul, tout en veillant à se coordonner avec le CAFA qui, lui, fait un relevé bi-annuel.

Le Comité n'ayant pas facilement accès à tous les outils qui permettent de vérifier la réalité de la situation observée, nous avons défini une méthodologie assez simple sur base de critères d’observation d’apparence :

1. La totalité de la maison semble abandonnée ou seulement une partie;
2. Les étages seuls sont-ils abandonnés;
3. Y a-t-il un commerce au rez-de-chaussée;
4. L’immeuble semble inoccupé – pas de rideaux ni de voiles, voiles ou rideaux déchirés ou détruits, fenêtres cassées ou fêlées, fenêtres ouvertes, ou "bizarrement" entrouvertes;
5. Le relevé du nombre de sonnettes en rapport avec le nombre d’étages ou le nombre de logements;
6. Le courrier « en apparence » abandonné.
7. La(Les) porte(s) d’entrée murée(s),la(les) fenêtre(s) murée(s), et à quel étage, l'existence de cloison;
8. Une apostille ou décision de police affichée – laquelle ? Insalubrité, danger, autre ?
9. La présence de cadenas;
10. Le toit de l’immeuble détruit entièrement ou partiellement.

L’identification se fait en quatre parties :
1. Les grands axes;
2. Les petites rues;
3. L'analyse des résultats;
4. La comparaison avec les autres périodes de référence.

Nous vérifions ensuite sur base de nos dossiers « enquêtes publiques » si un dossier est ouvert auprès de la commune pour un permis d'urbanisme ou pas.

Soyez-en sûrs : les résultats des relevés en cours qui seront traités en septembre surprendront ...

FICHES «LOGEMENT» DE LA COORDINATION SOCIALE


Depuis plusieurs années maintenant, le CPAS de Saint-Gilles a lancé une coordination sociale. Sept groupes de travail se réunissent régulièrement (en général une fois par mois) pour aborder des sujets sociaux. La réflexion, l'action et les recommandations sont le résultat de ces travaux.

Depuis juillet 2009, le groupe "logement" a lancé un projet qui porte ses fruits : une campagne de sensibilisation des propriétaires et des locataires à leurs droits et devoirs respectifs. L'idée du groupe "logement" était d'inciter les deux parties au dialogue.

Ce dispositif comprend 14 affiches qui s'étalent chaque mois dans les associations, les services et les commerces de Saint-Gilles jusqu'à la fin 2010.

Une fiche pédagogique accompagne chaque affiche. Voici par exemple le contenu de celle concernant la question délicate de l'état des lieux.

L'état des lieux a-t-il eu lieu ?

Le Constat
Il ne suffit pas de trouver un logement, de signer un contrat de bail et d'emménager dans un appartement ou une maison. Un état des lieux est un document qu'il est obligatoire de dresser. Les travailleurs sociaux rencontrent très souvent des usagers qui sont confrontés à des conflits parce que l'état des lieux n'a pas été rédigé ... ou parce qu'il est mal ficelé.

La réglementation
L'état des lieux est toujours obligatoire pour tous les baux d'immeubles affectés à la résidence principale conclus depuis le 18 mai 2007. Il devra être dressé contradictoirement et à frais communs par les deux parties et réalisé, soit au cours de la période où les locaux son inoccupés, soit au cours des 15 premiers jours ou 30 premiers jours d'occupation des lieux par le locataire, selon la durée du bail.

L'état des lieux joint au bail écrit doit être soumis à l'enregistrement.

Cette nouvelle règle n'est cependant assortie d'aucune sanction, si ce n'est qu'à défaut de rédaction d'un état des lieux, le locataire sera présumé, sauf preuve contraire, avoir reçu le bien en bon état locatif.

Quelles questions se poser ?
Quel est l'intérêt pour le locataire ?
Quel est l'intérêt pour le propriétaire ?
Un état des lieux d'entrée est-il obligatoire ?
Qui doit le faire et quand ?

Si c'est un expert mandaté par le propriétaire qui le réalise, qui paie les frais ?
A quoi cela sert-il de faire un état des lieux d'entrée ?
Que faire si un état des lieux n'a pas été fait ou n'est pas correct ?
Que faire si un problème survient dans le logement, après l'état des lieux ?
Si une installation ou un équipement change en cours de location, que devient l'état des lieux ?
Que se passe-t-il en fin de location ?

Où se renseigner ?
Loi portant des dispositions en matière de baux à loyer de 2007 et les dispositions complémentaires

Comité de Défense de Saint-Gilles
Service Justice de Proximité
CAFA
C.A.S.G. du Service Social Juif
Union des Locataires de Saint-Gilles
www.cpas-ocmw.1060.be

La fiche propose aussi quelques indices pour alimenter la réflexion :

L'état des lieux est un constat écrit de la situation réelle de l'habitation à l'entrée. Le locataire et le propriétaire sont obligés de dresser un état des lieux détaillé à coûts partagés. Il est préférable qu'il soit rédigé pendant la période où les lieux sont inoccupés, mais cela peut également se faire dans les 15 ou 30 premiers de l'occupation (en fonction de la durée du bail.

Le locataire et le propriétaire peuvent eux-mêmes dresser l'état des lieux. Ou faire appel à un expert (un géomètre-expert immobilier ou un architecte par exemple). Dans ce cas, les deux parties payent généralement chacune la moitié des honoraires de l'expert. Chacune des parties peut aussi faire appel à un expert de son choix et prendre les frais à sa charge.

L'état des lieux est valable s'il :

est dressé en présence du locataire et du propriétaire (ou de leurs représentants),

est daté et signé par les deux parties,

mentionne suffisamment de détails ; une clause comme " les deux parties reconnaissent que le bien est en bon état et est bien entretenu " est insuffisant.

Si l'une des deux parties refuse de dresser un état des lieux, l'autre partie peut exiger qu'il soit dressé. Si l'une des deux parties refuse de participer à l'état des lieux, la partie demanderesse peut s'adresser à un juge de paix. Celui-ci peut désigner un expert. La partie demanderesse peut introduire sa demande jusqu'au terme du premier mois d'occupation.

Si après la constitution de l'état des lieux, des modifications sont apportées au bien loué, le locataire et le propriétaire doivent rédiger de commun accord un avenant. S'ils n'arrivent pas à un accord, le juge de paix tranchera la question.

Le locataire doit rendre les lieux conformément à l'état des lieux. Si l'habitation présente des dégâts qui ne sont pas mentionnés dans la description, le locataire doit les réparer. Les dégâts dus à la vétusté, un cas de force majeure ou l'utilisation normale de l'habitation louée ne doivent pas être indemnisés par le locataire. Si un état des lieux détaillé n'a pas été dressé, on part du principe que l'habitation se trouve dans le même état que lorsque le locataire y est entré. Dans ce cas-là, le locataire n'est pas responsable des dégâts possibles et des frais de réparation. Sauf preuve du contraire. Dans la pratique cependant, les dégâts locatifs seront malgré tout mis à charge du locataire.

Le locataire doit remettre le logement au tiers en bon état de propreté et toutes les réparations locatives doivent avoir été effectuées.

D'autres fiches sont disponibles sur le site du CPAS dont voici le lien vers les la partie concernant le groupe logement : cliquez ici. Les affiches et les fiches sont mises en ligne en même temps qu'elles sont diffusées sous forme "papier" dans la commune.

La prime de rentrée scolaire 2010 est arrivée

En supplément des allocations familiales, l'ONAFTS verse aux familles une prime de rentrée scolaire. Alors que jusqu'en 2007, elle ne concernait que les enfants de moins de 18 ans, elle est aujourd'hui accordée jusqu'à 24 ans accompli.

En réalité, pour bénéficier de cette prime annuelle, votre enfant doit avoir droit aux allocations familiales pour le mois de juillet de l'année en cours. Si en 2008, la prime pour les 18-24 n'était que de 25 €, elle a été doublée en 2009. L'idée étant de l'augmenter graduellement pour atteindre 100 € en 2012. En mai 2009, cependant, une décision du Conseil des Ministres a décidé de diminuer cette augmentation. En conséquence de quoi la prime n'est cette année augmentée que ... d'1 € ! Ce n'est pas ainsi que la rentrée scolaire va moins faire souffrir les ménages qui connaissent déjà des difficultés ...!

A combien s'élève la prime de rentrée scolaire?

Le montant est donc déterminé en fonction de l'âge que l’enfant atteint dans le courant de l'année civile 2010.

- Pour les enfants âgés de 18 à 25 ans maximum en 2010 (nés entre le 1 juillet 1985 et le 31 décembre 1992), la prime s’élève, on l'a vu plus haut, à 51,00 €. Les jeunes qui ont atteint 25 ans après le 1er juillet 2010 (nés avant le 1er juillet 1985), n’ont pas droit à la prime. En effet, en juillet 2010 ils ont déjà franchi la limite d’âge de 25 ans pour encore bénéficier des allocations familiales.

- Pour les enfants âgés de 12 à 17 ans en 2010 (nés entre le 1 janvier 1993 et le 31 décembre 1998), la prime s’élève à 75,77 €.

- Pour les enfants âgés de 6 à 11 ans en 2010 (nés entre le 1 janvier 1999 et le 31 décembre 2004), la prime s’élève à 54,12 €.

- Pour les enfants âgés de 0 à 5 ans en 2010 (nés entre le 1 janvier 2005 et le 30 juin 2010), la prime s’élève à 25,50 €.

La prime de rentrée scolaire est payée vers le 10 août, en même temps que les allocations familiales mensuelles du mois de juillet.

D'autres informations sont disponibles sur le site des allocations familiales (l'ONAFTS, donc).

COLLECTE DE MATERIEL SCOLAIRE POUR LES RESTO DU COEUR

Les Antennes de Quartier de Saint-Gilles lancent, au sein de la commune, une collecte de matériel scolaire :

• des cartables, des plumiers, des crayons, des compas, des lattes, des fardes, des feutres, ...
• mais aussi des sacs de sports (gym, natation);
• voire des boîtes à tartines.

Ce matériel est destiné au public des Resto du Coeur de Saint-Gilles.

Jusqu'en 2008, le Forum Bruxellois de Lutte contre la Pauvreté organisait également une récolte de cartables pour les plus démunis. Un arrêt de cette initiative concrète et nécessaire a certainement contribué à souligner la grande difficulté de nombreuses familles à équiper leurs enfants pour la rentrée scolaire.

Chaque année d'ailleurs, l'Etat octroie une prime de rentrée scolaire aux familles ayant des enfants à charge de moins de 25 ans (voir article sur le montant des primes), confirmant bien par là que la scolarité n'a certes rien de gratuit. Qu'en est-il de l'alègement de l'abonnement scolaire qui avait été mis en oeuvre il y a quelques années ?

Où déposer le matériel ?

Le dépôt de ces fournitures peut se faire dans les antennes de quartier jusqu'au 31 août 2010. Il exite (mais pour combien de temps encore ?) quatre services communaux de proximité de ce type à Saint-Gilles :

•Antenne du Parvis - 195 rue Jourdan
•Antenne Louise - 105A rue Saint-Bernard
•Antenne Bethléem - 95A chaussée de Forest
•Antenne Midi - 43 rue Fontainas.

Le Comité a insisté à plusieurs reprises auprès de la commune pour qu'une telle antenne soit également inaugurée dans le cadre du contrat de quartier Parc-Alsemberg. Rien ne semblerait malheureusement prévu pour l'instant.