samedi 7 août 2010

LOGEMENTS VIDES ET INOCCUPES

Depuis 2003, le Comité de Défense de Saint-Gilles établit le relevé des parties d'immeubles a priori vides ou abandonnés. Le constat que des propriétaires ou sociétés immobilières spéculent est réellement insupportable dans une ville frappée de plein fouet par une carence en logements locatifs. Car l'une des conséquences de cet état de fait est une hausse généralisée des loyers et une "inévitable" détérioration de la qualité des logements disponibles.

Un gros effort a été fait par les pouvoirs publics pour contrer - tant que faire se peut - cette régression sociale. Force est de constater que les outils restent "préhistoriques", malgré quelques avancées juridiques ou judiciaires.

En 2003, donc, le Comité de Défense de Saint-Gilles et l'Union des Locataires de Saint-Gilles ont voulu dresser un inventaire des parties d'immeubles visiblement inoccupés. Qu'ils soient situés au-dessus des commerces, aux étages, aux rez-de-chaussée, en arrière-maison,...

Dans l’évolution des situations d’abandon constatées de 2003 à 2008, nous avons généralement constaté une situation qui n'a pas réellement évolué positivement : un immeuble (ou une partie d'immeuble) à l'abandon le reste ...

Qu'a-t-on observé ?

En fait, l’évolution d'une partie d'immeuble (abandonnée, insalubre, inoccupé)peut aller dans plusieurs directions, qui pourraient se résumer de la sorte :

- L’immeuble a été démoli et rien n’a été construit;
- L’immeuble est de fait occupé, mais par du bureau ou une autre fonction que le logement;
- L’immeuble a été démoli et reconstruit, parfois sur plusieurs anciennes parcelles, ce qui génère soit un plus grand nombre de logements, soit un immeuble de bureaux.

Depuis 2006, le Comité de Défense de Saint-Gilles fait ce relevé seul, tout en veillant à se coordonner avec le CAFA qui, lui, fait un relevé bi-annuel.

Le Comité n'ayant pas facilement accès à tous les outils qui permettent de vérifier la réalité de la situation observée, nous avons défini une méthodologie assez simple sur base de critères d’observation d’apparence :

1. La totalité de la maison semble abandonnée ou seulement une partie;
2. Les étages seuls sont-ils abandonnés;
3. Y a-t-il un commerce au rez-de-chaussée;
4. L’immeuble semble inoccupé – pas de rideaux ni de voiles, voiles ou rideaux déchirés ou détruits, fenêtres cassées ou fêlées, fenêtres ouvertes, ou "bizarrement" entrouvertes;
5. Le relevé du nombre de sonnettes en rapport avec le nombre d’étages ou le nombre de logements;
6. Le courrier « en apparence » abandonné.
7. La(Les) porte(s) d’entrée murée(s),la(les) fenêtre(s) murée(s), et à quel étage, l'existence de cloison;
8. Une apostille ou décision de police affichée – laquelle ? Insalubrité, danger, autre ?
9. La présence de cadenas;
10. Le toit de l’immeuble détruit entièrement ou partiellement.

L’identification se fait en quatre parties :
1. Les grands axes;
2. Les petites rues;
3. L'analyse des résultats;
4. La comparaison avec les autres périodes de référence.

Nous vérifions ensuite sur base de nos dossiers « enquêtes publiques » si un dossier est ouvert auprès de la commune pour un permis d'urbanisme ou pas.

Soyez-en sûrs : les résultats des relevés en cours qui seront traités en septembre surprendront ...

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