mercredi 19 mai 2010
LES VISIONS DE LA STIB
Toute la presse en parle : la STIB prépare sa vision du transport à l'horizon 2030. Elle planchera bientôt sur un plan pour les transports en commun dans la capitale.
Dans sa communication à l'occasion de la présentation du rapport annuel, la STIB ne fait qu'aborder sa vision qu'en regard du plan "Cityvision" des principales associations de l'environnement et de la mobilité de la capitale, qui vise à tourner le dos à un réseau basé sur le métro. Diffusée à l'occasion de la restructuration du réseau de métro bruxellois, Cityvision consiste notamment à optimiser l'usage des tunnels existants, tant de métro que de pré-métro, en y faisant circuler 24 lignes directement connectées aux principaux points névralgiques de la capitale (centre, haut de la ville, grandes gares, quartiers des bureaux) au départ de tous les coins de la ville.
Le Comité, qui fait pourtant partie de la plate-forme SMOB(Sustainable Mobility in Brussels), a toujours été assez sceptique sur le projet alternatif à la Métrovision de la STIB. Celle-ci affirme ne pas vouloir se limiter à une vision axée sur le métro.
En réalité, la STIB craint qu'en période de difficultés budgétaires, ce plan fasse son chemin dans le landernau politique sans avoir fait l'objet d'une analyse en profondeur.
Selon la STIB, Cityvision adopte une posture un peu caricaturale envers le métro. Sans remettre en cause le développement du réseau tram auquel la STIB consacre actuellement beaucoup de moyens, le directeur général de la STIB a estimé que l'option du métro léger était une "fausse bonne idée" car elle impose des modifications importantes aux infrastructures existantes, des problèmes de compatibilité avec les systèmes existants, et de longs convois en surface (jusqu'à 90 mètres). C'est précisément aussi l'avis du Comité.
Un autre obstacle est le spectre d'un généralisation des engorgements auxquels on a assisté sur l'axe nord-sud de la capitale, où ont co-existé avec beaucoup de difficulté plusieurs lignes venant des faubourgs de la ville. Le seul remède dans ce cas est de limiter les fréquences, et donc les capacités que l'on cherche précisément à augmenter.
Impossible, par ailleurs, a-t-il dit, de supprimer les correspondances liées à la diversité de plus en plus grandes de déplacement des usagers et des pôles urbains en développement. C'est pourtant ce que préconise Cityvision (ce avec quoi nous sommes d'accord).
Le patron de la STIB dit pourtant partager avec le SMOB une vision ambitieuse pour le transport public, et la nécessité de prendre des mesures plus volontaristes.
Plus que 7.300 fois dormir pour découvrir ce plan ambitieux.
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