Cet axe important de Saint-Gilles mène à la gare du Midi et à l’autoroute de Paris. C’est une voirie qui fait la jonction entre la commune, Uccle, Ixelles et Forest. Elle est bordée de plusieurs écoles et commerces. Le CPAS s’y trouve à un jet de pierre.
Il n’y a pas si longtemps, les riverains ont été informés de différents projets. Nous en avons retenu à l’époque que, outre le remplacement des égouts – vétustes, la rue allait être embellie.
La STIB avait à l’époque annoncé à grands fracas une transformation importante – et de disposer du budget pour la réaliser.
Non, la STIB ne compte pas remettre en circulation le tram 18.
Rappelons que, au grand dam des commerçants, des riverains et des autorités communales, la STIB voulait également mettre à sens unique le haut de la rue, empêchant par là l’accès aux véhicules à la Barrière pour favoriser la circulation du tram. Revendication ridicule qui a d’ailleurs rapidement montré sa parfaite inutilité – et a été abandonnée après une brève et concluante période de test.
Le Comité de Défense de Saint-Gilles (et les habitants) avait à l’époque demandé un certain nombre de garanties dans l’exécution des travaux. En résumé :
· Une parfaite coordination entre les opérateurs.
· Un phasage clair.
· Une information régulière aux citoyens et commerçants.
· La mise en place d’une antenne de chantier.
· L’étude d’un dédommagement sérieux pour les commerces préjudiciés.
· Le maintien des transports en commun dans la rue.
Lors de la réunion de ce jeudi 29 septembre 2011 organisée par la commune, le CODES a repris les demandes des citoyens. Les demandes restent globalement les mêmes.
- Le remplacement des rails de tram[1] et de nouveaux arrêts de tram,;
- L’aménagement d’une piste cyclable ;
- Le remplacement des égouts (le collecteur central et le raccordement aux maisons) ;
- L’aménagement de la placette des « deux bancs » à la chaussée de Forest ;
- L’embellissement de la voirie proprement dite ;
- Le réaménagement de la Barrière ;
- Un nouveau dessin de la rue « occidentale » de la place de Bethléem pour contourner un futur abribus ;
- Et donc la (probable ?) démolition/reconstruction de la fontaine de la place de Bethléem.
Quid aussi de la station Villo à hauteur de la rue Bernier demandée en 2009 et toujours pas installée ? Ces travaux sont une occasion rêvée de respecter ce « contrat » avec les citoyens.
Infliger une nouvelle fois aux habitants et commerçants de la place de Bethléem devient réellement insupportable. Les deniers publics ne servent pas à construire et démolir à tout bout de champ ! Qu’est-ce qui justifie sérieusement ces travaux que le quidam peut légitimement juger inutiles ?
2. Un cahier des charges précis, de sorte à avoir une vue d’ensemble des travaux (leur avancement et les étapes suivantes.
3. Dans le même ordre d’idées, nous demandons une information sur le « séquençage » des travaux. Il avait été dit que les travaux se feraient par tronçon de rue à rue : ce n’est pas le cas ! Pour l’instant, ce sont deux tronçon qui font l’objet de travaux. Cela occasionne un préjudice sur une plus longue distance.
4. Une antenne de chantier. C’est une demande qui avait été formulée précédemment. Un tel lieu d’information et de contact est nécessaire – voire fondamental. On nous avait assuré que nous aurions cela : nous n’avons encore rien vu !
5. La suppression des taxes d’étalage et d’éclairage. Certains commerces ne peuvent plus pendant les travaux disposer leur marchandise à l’extérieur. Ils demandent que les taxes soient dans ce cas supprimées.
6. Un dédommagement pour les commerçants. Les conditions pour que les commerçants puissent bénéficier d’une compensation pour le manque à gagner sont telles qu’il n’y a pratiquement pas moyen d’obtenir un dédommagement.
De plus, les montants sont réellement risibles (moins de 75 € par jour de fermeture du commerce) en regard du préjudice. Enfin, les formulaires sont difficilement compréhensibles. Nous demandons d’étudier une formule plus sérieuse et réaliste et un accompagnement proactif des commerçants. Beaucoup voient baisser leur chiffre d’affaire parfois au point d’envisager de cesser leur activité. La commune doit soutenir plus fermement le commerce.
7. Garantir l’accessibilité des commerces et installer une signalétique claire et visible.
8. Mettre en place un plan de circulation adéquat. De plus, les camions des chantiers doivent éviter de se garer dans les rues adjacentes (comme c’est le cas pour l’instant rue Emile Féron).
9. La piste cyclable ne doit pas passer derrière les arrêts de tram. Le Gracq, souligne que si ce type d’aménagement est envisagé dans certains cas (notamment dans d’autres communes), il ne peut générer dans le dossier qui nous occupe que des situations de conflits avec les piétons. De plus, ne pas suivre la piste cyclable ainsi tracée « pousse » le cycliste à l’infraction : un effet pervers inutile et problématique. Enfin, le cycliste connaîtra inévitablement, dans le cas d’une piste cyclable contournant les arrêts de tram, des difficultés pour se remettre dans la circulation.
10. Contrôler la vitesse (parfois/souvent) excessive des voitures.
11. Envisager pendant les travaux des signaux alternatifs.
12. De manière générale, enfin, nous demandons que la commune accorde une plus grande attention à cette voirie commerciale. Même si le passage des trams rend la chose plus difficile, les habitants et commerçants aimeraient que, à l’instar d'autres rues, un effort soit fait pour la rendre plus attractive (par exemple les illuminations lors des fêtes de fin d’année).
A noter aussi que le haut de la rue Théodore Verhaegen est actuellement plongé dans le noir le soir : l’éclairage doit être rétabli au plus vite. Soulignons également que de nombreux habitants sont envahis par les souris – probablement dérangées par les travaux en sous-sol dans les canalisations.
Enfin, nous nous étonnons que la commune ait dissocié deux dossiers (et a donc prévu deux séances d’information différentes) en cours quasi en même temps (le rue Théodore Verhaegen et la Barrière[2]).
[1] Alors que ceux-ci ont été remplacés récemment (il y a dix ans environ dans la rue Théodore Verhaegen et il y a deux ans à la Barrière). Or, la durée de vie des rails est de 20 à 30 ans. La nouvelle génération de trams n’a pas besoin de rails plus espacés que ceux qui sont en place actuellement. Rien ne justifie, à nos yeux, le remplacement prématuré des rails !
[2] Même si le dossier de l’aménagement de la Barrière est en cours d’enquête et que les travaux ne seront pas réalisés avant 2013 ou 2014 (selon l’article paru dans Le Soir du 28 septembre 2011). Le projet de ces travaux était pourtant déjà connu au moment où l’on parlait de l’aménagement de la rue Théodore Verhaegen.
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