Dans le cadre de la nuit blanche de ce 2 octobre 2010, l'Aegidium a investi un parc du centre de la ville. Leur projet, «Chassons les idées noires», présentait des épouvantails qui vous conduisaient par la main, le long d'une Via Appia imaginaire, à fleur de pavé.
Réalisés dans un cadre de travail gérontologique alliant activités intergénérationnelles et interculturalité, ces épouvantails nous ont conduit sur le chemin du doute et du sacré.
Qui sont-ils ? Qui ont-ils été ? Qu’est devenu celui qui a porté ces vêtements, est-ce qu’il me regarde, est-ce moi qui le regarde, puis-je le regarder sans commettre un sacrilège ? Les autres, sont-ils punis, sont-ils sacrifiés ? Seront-ils les condamnés expiatoires de votre inconscient ? Dans notre société à haute valeur technologique, ils nous chuchotent à l’oreille qu’une part d’ombre existe pourtant encore en nous qui se nourrit d’irrationnel, de peurs et de doutes.
Ne les touchez pas, des êtres humains ont autrefois porté ces vêtements ; ils sont inconnus, morts ou ont disparu et leur âme prisonnière se cache peut-être derrière le regard vide de ces êtres du néant, pauvres pendus à qui il est désormais interdit de toucher la terre des humains. Vous êtes à la merci des vents et battus par les pluies. J’entends vos cris, vos douleurs…Toi qui passes sur tes échasses, pour ta sauvegarde, ne me touche pas ! Ne te retourne pas !
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