Plus fort : certains ont également manifesté leur colère face à cette situation où la poste n'est plus accessible aux personnes à mobilité réduite (les PMR) ! En effet, l'ironie de l'histoire est que, avant les travaux de 2008-2009, les usagers de la poste pouvaient passer par le garage pour avoir accès à la salle de guichets. Lors de la réouverture de la poste en juillet 2009, nous avons constaté qu'une cloison avait été construite et des casiers disposés contre ce nouveau mur. En conséquence de quoi les clients - qui ne sont visiblement pas rois à la poste - n'ont plus d'autre choix que de passer par la grande porte ... après avoir gravi les 6 marches d'escalier. Un calvaire pour beaucoup (à l'instar des mamans avec leur poussette enthousiastes à l'idée de soutenir notre pétition - ci-dessous). Faites-en l'expérience un samedi ...
Enfin, quand on dit "passer par la grande porte", c'est une vue de l'esprit. En effet, des grillages et échafaudages (par ailleurs vraisemblablement "empruntés" par on ne sait quel miracle à la STIB) ont été joliment disposés devant la fameuse entrée. Combien de personnes mal voyantes ou ayant des difficultés motrices n'ont-elles pas été piégées dans ce dédale miniature. Sans compter aussi que pour poster une lettre, il faut non seulement gravir deux ou trois marches d'escaliers et mesurer au moins 1,70 mètres et de longs bras. Car les responsables de la poste considèrent qu'à coup sûr, ses clients ont évidemment ce profil.
Cette dame a connu les pires difficultés pour monter ces marches avec son sac.
Autre curiosité : les saint-gillois ne doivent plus aller dans les massifs alpins pour craindre le risque de chutes de pierres - comme en témoignent ces feuillets judicieusement situés sur le mur ... du passage interdit !
Nous demandons néanmoins de déposer notre boîte contenant les précieuses pétitions et nos revendications. Soulignons au passage que nous n'avons pas fait la file. Par contre, la clientèle de la poste était accostée dès les abords du bâtiment pour leur expliquer la raison de notre action. Dépasser tout ce monde n'a posé aucun problème. Nous en remercions les clients qui ont bien compris la pertinence de notre action.
Les grillages : de véritables souricières.
Par contre, la discussion avec les guichetiers était, elle, plus tendue. Il nous a été interdit de prendre des photos à l'intérieur, nous menaçant de porter plainte en cas de publication (hum : soyons sérieux : nous ne faisions pas d'espionnage industriel, quand même ...). Ca en dit long sur l'ambiance imposée par la hiérarchie, particulièrement soucieuse de son image de marque mais nettement moins des PMR.
Sur ce, mission accomplie, nous avons remercié les clients pour leur patience et pris la porte de sortie. Et dévalé les escaliers - enfin, pour ceux d'entre nous qui avaient physiquement la possibilité de les gravir à l'entrée.
Lundi, nous irons déposer une copie de la pétition à Madame Inge Vervotte (Ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques), Monsieur Emir Kir (Ministre de l'Urbanisme), Véronique Ghesquière (du Centre pour l'Egalité des Chances) et Monsieur Johnny Thijs (patron de BPost - il faut bien l'appeler comme ça).
Quant à nous, nous allons publier un numéro de notre périodique (Saint-Gilles Midi) et débriefer tout cela. Une chose est sûre : nous n'en resterons pas là ! En l'absence de réaction forte et rapide des responsables (il faut bien les appeler comme ça) de la poste, nous nous réservons la possibilité d'autres actions. Mais cette fois, nous serons moins patients. Nous n'attendrons pas deux ans et demie qu'un accès aux PMR devienne réalité !
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