Il y a trois ans maintenant, deux architectes saint-gillois avaient remporté un prix lors d'un concours annuel organisé par l'asbl Prométhéa. Cette année, six projets ont été retenus pour la huitième édition qui vise à soutenir des projets liés à l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement urbain des bruxellois.
Les projets doivent contribuer à la création, la rénovation et la sauvegarde du patrimoine non classé.
En 2007, donc, ce prix de 25.000 €, qui bénéficie de l'appui du secrétaire d'Etat à l'Urbanisme, a été décerné à un projet qui visait à réaffecter les colonnes de la place Morichar.
Que disait-on à cette époque sur notre blog 1.0 ?
... de nombreux citoyens réfléchissent aussi sur le réaménagement de la place, souhaitant un réel débat avec les habitants et usagers de la place. Plutôt que de détruire purement et simplement la colonnade ou de concevoir un projet pharaonique, nous demandons un plan d'ensemble. Avec ou sans colonnade.
Dernièrement, une quinzaine d'entreprises bruxelloises se sont réunies autour d'un projet de mécénat structurel visant à l'amélioration de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire à Bruxelles. Développée par la Fondation Prométhéa et ayant bénéficié d'emblée du soutien de la Région de Bruxelles-Capitale, cette initiative s'est concrétisée par la création du « Prix Bruocsella » dont le but est de soutenir collectivement des projets, ayant une dimension culturelle, sociale ou architecturale. Cette année, le lauréat est une asbl, le collectif "la Galerie" pour un projet de réaffectation de la galerie couverte.
En réalité, les deux architectes qui ont conçu le projet visent à aménager les colonnes en atelier artistique. Des formations artistiques pourraient s'y dérouler avec la complicité des établissements scolaires proches. Les promoteurs du collectif allient le respect du patrimoine, les fonctions culturelles du bâtiment et l'intégration sociale et urbanistique du lieu. Autant d'orientatinos qui collent avec les objectifs de réhabilitation urbaine du gouvernement : la rénovation de lieux dégradés, la préservation des espaces verts et une large concertation avec les habitants, les usagers de la place et les associations.
Depuis, la colonnade a été détruite. L'asbl Pométhéa a souligné récemment qu'elle avait très mal digéré son échec. Le résultat est qu'aujourd'hui, Prométhéa veut s'assurer de la pérennité d'un projet quitte à laisser d'autres projets séduisants mais dont la visibilité à terme semble plus fragile.
Au Comité, on comprend ... et on regrette.
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